La Charte de la création de l’ONU a été signée le 26 juin 1945 à San Francisco, constituant le socle de progrès permanents vers la paix, malgré les coups de boutoir de certaines Nations, et des avancées au plan humain. Elle fût suivie de l’élaboration de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.
Au moment de la signature de cette charte des Droits de l’Homme au palais de Chaillot en 1948 à Paris, le problème de l’écologie n’était pas à l’ordre du jour, le numérique n’était pas entré dans notre quotidien.
L’objet de création de l’ONU était de rappeler à l’ordre, de réguler la gestion des Nations, de créer un lieu juridique de dialogue international afin que la « boucherie » de la dernière guerre mondiale ne se reproduise plus.
70 ans après, on constate :
- que l’ONU rencontre des difficultés par l’insoumission de dirigeants de Nations,
- que les Nations échouent à coordonner une politique commune en matière d’écologie et de numérique,
- que le gap économique croissant entre les riches et les pauvres génère de dangereuses tensions,
- l’émergence de politiques autoritaires mettant à mal la démocratie,
- une démographie galopante, une surconsommation et une pollution dont la croissance met en situation de péril notre « planète bleue »,
- la prise de conscience du pouvoir de la rue numérisée par les populations.
Face à une évolution technologique rapide, aux désordres qui en résultent par un mal usage, à l’égoïsme des Nations centrées sur elles-mêmes ou parfois captives de leur choix politique, il est nécessaire de redonner du « tonus » à la charte des Droits de l’Homme de l’ONU en la faisant migrer vers la « charte de l’Humanité Augmentée » en s’appuyant sur la volonté déclarée des citoyens de la planète :
- protéger les Êtres Humains au plan de leur corps et de leur esprit est une obligation inaliénable,
- admettre que chacun est souverain sur son corps et son esprit dans le cadre du respect de l’autre est un objectif s’inscrivant dans la modernité qui doit prendre sa place,
- imposer le respect de l’écologie, la mise en place du développement durable et supranational est une condition de survie de notre civilisation, que seule la mobilisation citoyenne de la population de la planète est en mesure d’imposer.
Il en résulte un enrichissement de l’article premier et suivants de la Charte des Droits de l’Homme qui est augmentée de droits et devoirs dont le contenu pourrait être le suivant :
Déclaration universelle des droits de l’homme augmentée
Article premier (de la charte de l’ONU initiale enrichi du texte en bleu).
Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité en s’obligeant à la protection des ressources de la planète. Les États dont les êtres humains relèvent s’engagent à inscrire dans l’article premier de leur constitution l’obligation de sanctuarisation de leur corps et de leur esprit, chacun étant souverain sur son corps et son esprit dans le cadre du respect d’autrui. Chacun des États s’engage à sanctuariser la planète.